On dirait Barbie et Ken : ils sont beaux, bien habillés, ils ont une bonne situation, une très jolie vie dans leur bel appartement. Ils vivent un amour apparemment parfait.
Trop parfait…
Car tout ça sonne un peu faux. Cette beauté apparente a quelque chose de trop lisse, comme s’il s’agissait d’un jeu, imaginé par leur fille, Alice, qui, de l’autre côté du miroir, joue avec ses poupées, dans l’espoir d’échapper à la vraie vie…
Mais le miroir se fissure : la vie, en vrai, elle n’est pas si rigolote. Ces beaux-là sont fatigués, stressés. Alors quand les masques tombent, tout s’effondre et vole en éclats avec une puissance quasi animale.
Sous la plume acérée de Léonore Confino (qui décortique à merveille la vie de couple) et la mise en scène impressionnante de Côme de Bellescize, le salon bourgeois devient champ de bataille : la douce et lumineuse Élodie Navarre, l’élégant et excellent Emmanuel Noblet (qu’on retrouve avec bonheur 4 ans après son passage au Vallon pour Réparer les Vivants) forment un duo aussi talentueux qu’audacieux.