Angleterre. Juin 54. Alan Turing, mathématicien de génie, est retrouvé mort avec près de lui une pomme empoisonnée au cyanure.
Deux ans plus tôt. Commissariat de Manchester. La pièce s’ouvre sur le dépôt de plainte du professeur Turing suite au cambriolage de sa maison. D’apparence ordinaire, handicapé par un bégaiement chronique, il n’est pas vraiment pris au sérieux. Pourtant, les Services Secrets sont à l’affût. Qui est ce Turing ? Un espion soviétique ? Un conspirateur ?
Une certitude : il détient de nombreux secrets. Recruté par les services secrets britanniques, il a joué un rôle majeur pendant la Seconde Guerre Mondiale et permis d’éviter des milliers de morts en cassant «Enigma», la machine utilisée par les Allemands pour crypter et décrypter leurs communications. Condamné pour homosexualité (un délit jusqu’en 1967), il a choisi la castration chimique plutôt que la prison, pour continuer à travailler sur sa machine, la quête de sa vie…
Cet hommage, écrit et incarné par l’excellent Benoit Solès est une réussite totale, couronnée de 4 Molières par les professionnels du théâtre : meilleur comédien, meilleur auteur francophone, meilleure mise en scène par Tristan Petitgirard, meilleur spectacle privé. Si ça ne tenait qu’à nous, nous remettrions également une récompense à Amaury de Crayencour, parfait dans tous les seconds rôles et à Olivier Prost pour l’ingéniosité du décor.